Des villages aux alpages

Chapelle de Mollens 
chapelle-mollens-1 Mollens possède une chapelle  citée déjà en 1444. Située au levant de la maison bourgeoisiale, elle est dédiée à saint Char-lemagne, patron des bourgeoisies de la Noble Contrée.
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La chapelle Saint-Charlemagne de Mollens © Pascal Rey La cloche de la chapelle Saint-Charlemagne de 1569 © Pascal Rey
Sa cloche actuelle est fondue en 1569 par Jacob Kegler qui la signe. La chapelle est reconstruite en 1682 comme l’atteste la gravure de sa porte. chapelle-mollens-4
Détail de la porte de 1682 © Pascal Rey
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Retouché par P.-J. Brouchoud en 1852, le tableau de l’autel date de 1685. La chapelle est restaurée en 1927 puis régulièrement entretenue.

Saint Charles se fête le 28 janvier.
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Détail du retable de saint Charlemagne ©Pascal Rey


Eglise de St-Maurice de Laques 

Saint-Maurice-de-Laques a connu trois églises successives. De la première, on devrait sûrement retrouver des vestiges lors de fouilles dans les fonda-tions de l’édifice actuel.

De la deuxième subsistent le chœur rectangulaire, de style gothique tardif, et l’imposant clocher, œuvre d’Ulrich Rufiner (1531), ar-chitecte de Mathieu Schi-ner. Les cloches datent, elles, de 1808.

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L’église paroissiale de Saint-Maurice-de-Laques © M. Praplan

L’église actuelle de 1893, avec sa nef néo-gothique, est l’œuvre de l’archi-tecte Joseph de Kalbermatten (1840-1920).

Elle est dotée d’un riche mobilier de bois néo-gothique. Celui-ci comprend en plus de l’autel principal, les autels latéraux, les fonts baptismaux, la chaire et son abat-voix finement déco-rés. Ce mobilier est unique dans les édi-fices religieux des pa-roisses présentées dans cet ouvrage.

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Chaire néo-gothique de Saint-Maurice-de-Laques - © M. Praplan

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Les vitraux actuels ont été commandés en 1928 par l’abbé Fournier, curé de la paroisse, et posés en 1929, devant les yeux de son successeur, l’abbé Praz. Ils ont été composés et peints dans l’atelier Chiara à Lausanne par le peintre, décorateur et maître verrier Alexandre Cingria.  

Son œuvre est surtout présente en Valais, à Fribourg et à Genève où il collabore à la décoration de l’église St-Paul de Cologny avec Maurice Denis (1870-1943).

Cingria est un rénovateur de la technique du vitrail.

Flamboyantes, ses verrières se distinguent par une incessante re-cherche décorative, une liberté de facture, une spontanéité et, surtout, par une gamme chromatique con-trastée, au lyrisme échevelé.

L’iconographie dont il s’inspire pui-se ses racines dans la tradition pa-léo-chrétienne et baroque (figures de Christ en gloire, de Vierge en majesté, d’apôtres et de prophètes) ou dans la littérature classique.

Cingria peut être considéré comme le pionnier du renouveau de l’art sacré en Suisse romande dans le premier quart du XXe siècle
Vitrail de Cingria « Au paradis terrestre » - © M. Praplan

Une trouvaille extraordinaire

En nettoyant le grenier de la cure, la sacristine de l’église de Saint-Maurice-de-Laques a remarqué une planche sous la toi-ture, de prime abord anodine. En regardant de plus près, elle distingue une peinture. Cette peinture représente un Christ de pitié, les bras formant un W, ce qui assez rare dans l’ico-nographie, les poignets sont soutenus par la Vierge et saint Jean alors que de part et d’autre se tiennent des anges.

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Christ de pitié de Hans Rinischer, début XVIe siècle © Atelier Saint-Dismas à Martigny
eglise-st-maurice-5 Le style gothique et la qualité remarquable de l'application de la peinture,  très personnelle, révèlent la main du  plus  important  peintre  travaillant  dans le domaine religieux et monumental du Valais vers 1520: Hans Rinischer. L'absence  de  restauration  ancienne ainsi  que  le thème  iconographique nouveau pour le corpus connu de ce peintre, font de cette œuvre une pièce majeure pour l'histoire de l'art en Suisse. La technique picturale à la détrempe est aussi un des caractères rarissimes pour ce genre de production de grand format.
Détail du tableau de Rinischer © Atelier Saint-Dismas à Martigny

Cet inestimable tableau se trouve aujourd’hui exposé à gauche de l’entrée principale  de l’église de Saint-Maurice-de-Laques.

Chapelle de Cordona

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Citée comme oratoire en 1705, cette chapelle dédiée à saint Gothard, probablement construite au XVIIe siècle déjà, est refaite en 1760 par le curé de Saint-Maurice-de-Laques Antoine Chabley (1709-1779). Son autel baroque date de 1759. Le lieutenant Pierre Lorenz en offre  la cloche en 1771.

Une réfection est effectuée en 1982-1983. La fête autrefois fixée au 5 mai est aujourd’hui célébrée le dimanche le plus proche de cette date.

Cette chapelle votive recueille les prières de nombreuses personnes venues implorer saint Gothard pour la guérison d’un membre blessé ou malade, comme en témoignent les nom-breux  ex-voto exposés.
La chapelle Saint-Gothard - ©  Pascal Rey

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Saint Pierre, saint Gothard et saint Michel - © M. Praplan
Ex-voto à saint Gothard pour la guérison des malades © Pascal Rey


Chapelle de Crêta d'Asse

Des célébrations religieuses sont organisées auprès de la croix qui se trouve sur le promontoire de Crêta d’Asse à l’attention des propriétaires des mayens avoisinants de l’Aprily.

C’est en 1976 que l’initiative est prise de bâtir une chapelle par un comité de cons-truction conduit par Fernand Caloz. Les architectes Marco Va-lentini et Pierre Pra-long sont mandatés pour réaliser cet édi-fice sur les terres de la Grande Bourgeoi-sie de Sierre.

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La chapelle Notre Dame de Crêta d'Asse © Jean-Pierre Rey Le choeur alliant pierre et bois © M. Praplan

Les travaux s’effectuent en 1977 et Monseigneur Henry Schwery la consacre à la Vierge Marie en juillet 1978.  Bien que située sur la commune de Mollens, cette chapelle relève toutefois sur le plan spirituel de la paroisse de Miège dont les bâtisseurs sont issus. Située sur les hauteurs d’Aminona, elle accueille de nombreux couples qui y célèbrent leur union ou y baptisent leurs enfants.


Sanctuaire de Crételles

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En 1704, Jean Clivaz projette de cons-truire un oratoire en honneur de la sainte Vierge sur le rocher de Crételles où il a échappé miraculeusement à un accident. Mgr François-Joseph Supersaxo le con-sacre le 5 août 1707.

Devenu un lieu de pèlerinage très couru, il est décidé de l’agrandir en 1726. De 1730 à 1737, on bâtit la sacristie, l’ermitage et le clocher doté d’une cloche achetée à la chapelle de St-Jean dans le Val d’Anni-viers. En 1762, l’oratoire devient une cha-pelle de par les fondations de messes
La chapelle et l'ermitage de Crételles endommagés après le tremblement de 1946 © AEV Belalp

Suite au tremblement de terre de 1946, l’édifice est si altéré qu’on décide de le remplacer par une église construite de 1951 à 1952 sous la conduite de l’architecte romontois Fernand Dumas. Un oratoire accueille, dans une anfractuosité de rocher au couchant de l’église, Notre-Dame-des-Neiges. Les statues des saints vénérés trouvent place dans le nouvel édifice.

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La Pieta de l'ancienne chapelle © Pascal Rey Notre-Dame-des-Neiges (de l'oratoire) avant et après restauration © Pascal Rey Sainte Agnès © Pascal Rey
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L’église de Crételles est consacrée par Mgr Adam le 7 juin 1953 à Notre-Dame-des-Neiges fêtée le 5 août.

Le chemin de Croix menant à l’église est réalisé en 1954 par Remo Rossi, un maître sculpteur de Locarno. Puis, il est installé dans l’église en 1972.

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L'église de Crételles © J.-Pierre Rey 1ère station du chemin de croix © Pascal Rey
eglise-cretelles-10 Les autels latéraux de saint Bernard et de saint Joseph sont réalisés par le mosaïste Bernard Cerutti. L’église est restaurée en 2002-2003 par l’architecte Gilbert Strobino. De nouveaux vitraux dessinés et réalisés par le maître verrier Pierre Louy sont ajoutés lors de cette rénovation. Ils illustrent les mystères lumineux du rosaire: le baptême au Jourdain, les noces de Cana, la prédication de Jésus (Zachée), la transfiguration et l’institution de l’eucharistie.
Détail de l'autel saint Bernard
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Le baptême au Jourdain © M. Praplan Les noces de Cana © M. Praplan La transfiguration de Jésus © M. Praplan


Chapelle de Randogne 

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Construite avant 1700, la chapelle de Ran-dogne sise au milieu du village est régu-lièrement visitée par les évêques de Sion. Elle ne compte qu’un seul autel daté de 1700 dédié à saint Hilaire, évêque de Poitiers et docteur de l’église au IVe siècle. Sa cloche actuelle date de 1862. Cette chapelle est l’un des rares bâtiments qui échappent à l’in-cendie de 1898 ; elle n’est réparée qu’en 1921.

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La chapelle Saint-Hilaire © Pascal Rey Plaque commémorative de l'incendie © Pascal Rey
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Lors du tremblement de terre de 1946, sa voûte s’effondre et est remplacée par une voûte plus légère en 1948. En 1980, une rénovation permet de réaffecter l’édifice en chapelle ardente. Le 9 août 2009, la chapelle Saint-Hilaire est bénie après d’impor-tants travaux de réfection en-trepris en 2008.

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Autel de saint Hilaire © Pascal Rey